Association d'Aide aux Victimes de France
Section d'aide aux victimes d'Accident du Travail et de Maladies Professionnelles

Tableau 42 – Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels

Savez vous que l’Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels peut être reconnue comme une maladie professionnelle ?

Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels

Tableau 42 du Régime Général – Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels

Pour commencer, ces atteintes correspondent à une surdité professionnelle résultant d’une exposition prolongée à un bruit intense.

De ce fait, cette surdité provoquée par le bruit entraîne une diminution des facultés auditives.

Déclaration d’une maladie professionnelle

Pour faire reconnaître votre maladie professionnelle, un diagnostic médical doit être fait et qui indique cette pathologie.

Ensuite regarder dans le tableau ci-dessous si les critères de prises en charge correspondent (intitulé de la maladie, durée et conditions de travail).

Par la suite vous devrez déclarer votre maladie professionnelle auprès de la CPAM avec le formulaire s6100.

Enfin, le délai de reconnaissance d’une maladie professionnelle du tableau 42 est de trois mois à six mois lorsque le dossier passe par le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles.

Présentation du tableau 42 du Régime Général

DÉSIGNATION DES MALADIESDÉLAI DE PRISE EN CHARGE
Hypoacousie de perception par lésion cochléaire irréversible, accompagnée ou non d’acouphènes.1 an (sous réserve d’une durée d’exposition d’un an, réduite à 30 jours en ce qui concerne la mise au point des propulseurs, réacteurs et moteurs thermiques)

LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX SUSCEPTIBLES de provoquer ces maladies :

Exposition aux bruits lésionnels provoqués par :
1. Les travaux sur métaux par percussion, abrasion ou projection tels que :
– le décolletage, l’emboutissage, l’estampage, le broyage, le fraisage, le martelage, le burinage, le rivetage, le laminage, l’étirage, le tréfilage, le découpage, le sciage, le cisaillage, le tronçonnage ;
– l’ébarbage, le grenaillage manuel, le sablage manuel, le meulage, le polissage, le gougeage et le découpage par procédé arc-air, la métallisation.
2. Le câblage, le toronnage, le bobinage de fils d’acier.
3. L’utilisation de marteaux et perforateurs pneumatiques.
4. La manutention mécanisée de récipients métalliques.
5. Les travaux de verrerie à proximité des fours, machines de fabrication, broyeurs et concasseurs ; l’embouteillage.
6. Le tissage sur métiers ou machines à tisser, les travaux sur peigneuses, machines à filer incluant le passage sur bancs à broches, retordeuses, moulineuses, bobineuses de fibres textiles.
7. La mise au point, les essais et l’utilisation des propulseurs, réacteurs, moteurs thermiques, groupes électrogènes, groupes hydrauliques, installations de compression ou de détente fonctionnant à des pressions différentes de la pression atmosphérique, ainsi que des moteurs électriques de puissance comprise entre 11 kW et 55 kW s’ils fonctionnent à plus de 2 360 tours par minute, de ceux dont la puissance est comprise entre 55 kW et 220 kW s’ils fonctionnent à plus de 1 320 tours par minute et de ceux dont la puissance dépasse 220 kW.
8. L’emploi ou la destruction de munitions ou d’explosifs.
9. L’utilisation de pistolets de scellement.
10. Le broyage, le concassage, le criblage, le sablage manuel, le sciage, l’usinage de pierres et de produits minéraux.
11. Les procédés industriels de séchage de matières organiques par ventilation.
12. L’abattage, le tronçonnage, l’ébranchage mécanique des arbres.
13. L’emploi des machines à bois en atelier : scies circulaires de tous types, scies à ruban, dégauchisseuses, raboteuses, toupies, machines à fraiser, tenonneuses, mortaiseuses, moulurières, plaqueuses de chants intégrant des fonctions d’usinage, défonceuses, ponceuses, clouteuses.
14. L’utilisation d’engins de chantier : bouteurs, décapeurs, chargeuses, moutons, pelles mécaniques, chariots de manutention tous terrains.
15. Le broyage, l’injection, l’usinage des matières plastiques et du caoutchouc.
16. Le travail sur les rotatives dans l’industrie graphique. 17. La fabrication et le conditionnement mécanisé du papier et du carton.
18. L’emploi du matériel vibrant pour l’élaboration de produits en béton et de produits réfractaires.
19. Les travaux de mesurage des niveaux sonores et d’essais ou de réparation des dispositifs d’émission sonore.
20. Les travaux de moulage sur machines à secousses et décochage sur grilles vibrantes.
21. La fusion en four industriel par arcs électriques. 22. Les travaux sur ou à proximité des aéronefs dont les moteurs sont en fonctionnement dans l’enceinte d’aérodromes et d’aéroports.
23. L’exposition à la composante audible dans les travaux de découpe, de soudage et d’usinage par ultrasons des matières plastiques.
24. Les travaux suivants dans l’industrie agroalimentaire :
– l’abattage et l’éviscération des volailles, des porcs et des bovins ;
– le plumage de volailles ;
– l’emboîtage de conserves alimentaires ;
– le malaxage, la coupe, le sciage, le broyage, la compression des produits alimentaires.
25. Moulage par presse à injection de pièces en alliages métalliques.

Pour en savoir plus

Tout d’abord, cette hypoacousie est caractérisée par un déficit audiométrique bilatéral, le plus souvent symétrique et affectant préférentiellement les fréquences élevées.

De ce fait, le diagnostic de cette hypoacousie est établi : par une audiométrie tonale liminaire et une audiométrie vocale qui doivent être concordantes. Ou en cas de non concordance, par une impédancemétrie et recherche du réflexe stapédien ou, à défaut, par l’étude du suivi audiométrique professionnel.

Dès lors, ces examens doivent être réalisés en cabine insonorisée, avec un audiomètre calibré.

Cette audiométrie diagnostique est réalisée après une cessation d’exposition au bruit lésionnel d’au moins 3 jours et doit faire apparaître sur la meilleure oreille un déficit d’au moins 35 dB. Ce déficit est la moyenne des déficits mesurés sur les fréquences 500, 1000, 2000 et 4000 Hertz.

Ainsi, aucune aggravation de cette surdité professionnelle ne peut être prise en compte, sauf en cas de nouvelle exposition au bruit lésionnel.

Bon à savoir : Cette maladie est aussi professionnelle au sein du régime agricole. Il y a donc un tableau spécifique dédié.

Tableau n° 42 En savoir plus sur cet article…

Modifié par Décret n°2003-924 du 25 septembre 2003 – art. 1 JORF 28 septembre 2003

Photo de Patrick Kloepfer en fauteuil roulant
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Patrick Kloepfer

Président d'honneur de l'AVF

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