Association d'Aide aux Victimes de France
Section d'aide aux victimes d'Accident du Travail et de Maladies Professionnelles

Maladie Professionnelle – Respiration et Fonction Respiratoire

Maladie Professionnelle Respiration et Fonction Respiratoire

respiration et fonction respiratoire

L’article L. 434-2 du Code de la Sécurité sociale dispose, dans son 1er alinéa, que le taux de l’incapacité permanente est déterminé compte tenu d’un barème indicatif d’invalidité. Le présent barème répond donc à la volonté du législateur. Il ne peut avoir qu’un caractère indicatif. Les taux d’incapacité proposés sont des taux moyens, et le médecin chargé de l’évaluation garde, lorsqu’il se trouve devant un cas dont le caractère lui paraît particulier, l’entière liberté de s’écarter des chiffres du barème. Il doit alors exposer clairement les raisons qui l’y ont conduit. Ainsi les problèmes liées à la respiration et fonction respiratoire peuvent être à l’origine de maladie professionnelle.

Atteintes de la fonction respiratoire

Ainsi que cela a été indiqué dans l’appréciation du préjudice, il y a lieu de tenir compte des éléments résiduels du traumatisme thoracique : douleurs, gêne respiratoire, dyspnée, éventuellement cyanose, et des signes d’auscultation.

Dès lors, il pourra se révéler indispensable de faire pratiquer des examens complémentaires :

  • Examen radiologique ;
  • Electrocardiogramme qui peut être utile pour dépister un début d’insuffisance cardiaque droite sans traduction clinique ;
  • Spirographique (capacité vitale, volume résiduel, épreuve de Tiffeneau). Dans certains cas, pourront être envisagées des épreuves au cours de l’effort, ainsi que l’étude des gaz du sang.

Tout d’abord, il faut rappeler que, quelles que soient les valeurs théoriques choisies, elles ne représentent qu’une moyenne. Par ailleurs, la différence avec les valeurs théoriques n’est significative que si elle est importante.

En général, le caractère pathologique ne peut être affirmé que s’il y a un écart d’au moins 20 %.

Il y a lieu de rappeler que l’enregistrement spirographique fait appel à la coopération du sujet et que le comportement de ce dernier au cours de l’examen est important à observer.

L’atteinte de la fonction respiratoire a des conséquences très variables suivant la profession exercée par la victime. Il convient donc, dans le rapport, de faire apparaître de façon évidente les conséquences que l’incapacité peut entraîner sur le plan professionnel.

Insuffisance respiratoire légère :

  • Dyspnée d’effort, quelques anomalies radiologiques à l’exploration fonctionnelle respiratoire, déficit léger (capacité vitale entre 60 et 70 % de la valeur théorique, indice de Tiffeneau entre 60 et 70 %) 10 à 30

Problème respiratoire moyen :

  • Dyspnée disproportionnée à l’effort, anomalies radiologiques (principalement diminution notable de la cinématique thoracodiaphragmatique). A l’exploration fonctionnelle respiratoire, déficit notable (capacité vitale en-dessous de 60 % de la valeur théorique, indice de Tiffeneau en-dessous de 60 %) 30 à 50

Insuffisance respiratoire importante :

Dyspnée marquée au repos, cyanose plus ou moins prononcée, tachycardie, toux productive, diminution importante du jeu thoracodiaphragmatique, augmentation de l’aire cardiaque avec débord des cavités droites, à l’électrocardiogramme coeur pulmonaire chronique, altération plus ou moins importante de l’état général, à l’exploration fonctionnelle respiratoire, déficit important 50 à 100

Cas particuliers

  • Tuberculose pulmonaire stabilisée, lorsqu’elle a été imputée à un traumatisme ou reconnue aggravée par celui-ci. Le taux d’I.P.P. devra être fixé en fonction des séquelles définitives (voir 9.2).
  • Pneumothorax par rupture de bulles : l’estimation des séquelles des 2 affections précédentes sera faite en fonction des critères généraux, en tenant compte en particulier de l’importance de l’insuffisance respiratoire (on recourra avec prudence aux épreuves fonctionnelles en cas de pneumothorax récidivant).
  • Fistule d’un pyothorax selon la taille de la cavité pleurale résiduelle et l’importance de la suppuration 10 à 20
  • Rétrécissement de la trachée 10 à 20

A ces taux s’ajoutera éventuellement le taux estimé pour les troubles de la fonction respiratoire de lésions pleuro-pulmonaires associées.

  • Trachéotomie :
    • Sans port de canule 50
    • Avec port de canule 80

Appareil respiratoire

Paroi thoracique

L’estimation des séquelles se fondera sur les éléments douloureux, la gêne respiratoire, la gêne au travail et sur l’insuffisance respiratoire qui pourrait être rattachée au traumatisme.

En général, la fracture d’une ou plusieurs côtes, ou la fracture du sternum, n’entraîne pas d’incapacité partielle. Hormis les éléments douloureux éventuels, on doit rejeter comme dénuée de valeur la formule ancienne : 2 % que multiplie n côtes fracturées.

  • Fracture de côtes, selon l’intensité de la douleur 2 à 5
  • Fracture de côtes à type de volet thoracique avec déformation 5 à 10
  • Fracture du sternum :
    • Avec gêne et douleur à l’effort 2 à 5
    • Avec enfoncement et douleurs à l’effort 5 à 15.
Photo de Patrick Kloepfer en fauteuil roulant
guillemets
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Patrick Kloepfer

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